Dossiers 2
LES ARMES A URANIUM APPAUVRI
Poussière de mort
La vérité sur leur dangerosité
INTRODUCTION
Voici maintenant plus de 20 ans que sont utilisées des armes à uranium appauvri.
Or si les militaires disent que ces armes ne sont pas des armes nucléaires, que l’uranium est seulement utilisé pour ses qualités mécaniques, tout le monde n’est pas de cet avis, les dangers spécifiques seraient bien réels. Q’en est-il exactement ?
Sont équipés de charges à uranium appauvri : des obus anti-chars, certains dits "obus-crayons" de diamètre 30 mm et de 300 mm de long, avec une charge de 300 g, tirés par des avions ; d'autres d'un diamètre de 120 mm, avec une charge de 1 à 5 kg, tirés par des chars ; et des missiles avec des charges encore plus importantes, pour percer des protections épaisses en béton.
Ces armes ont été utilisées notamment lors de la première guerre du Golf, à raison de 900.000 tirs d'obus, tirs effectués par avions, soit environ 300 tonnes d'uranium appauvri en comptant les autres types d'obus. Elles ont encore été utilisées en Yougoslavie (30 tonnes d'uranium appauvri), de nouveau en Afghanistan et encore en Irak, y compris semble-t-il, en zones urbaines.
Le but officiel de l'utilisation de l'uranium appauvri est de se servir de sa densité et de sa dureté pour percer les blindages les plus résistants. Or il se trouve que le tungstène, qui était utilisé avant, est plus dense (19,30 g/cm3 contre 18,95 pour l'uranium, et 500 Wickers contre 250 pour l’uranium, soit 2 fois plus dur). Lorsque l'on sait que le tungstène fond à 3400°C contre seulement 1130 pour l'uranium, et bout à 5700°C contre 3850, on se dit que le remplacement du tungstène par l'uranium appauvri c’est fait sur d'autres motivations, mais lesquelles ?
NOTIONS DE BASE
Unités de mesure de la radioactivité et de ses conséquences biologiques (ce qu'on ne vous dit pas)
Il y a beaucoup (trop) d'unités de mesure concernant la radioactivité :
Celles qui mesurent la quantité, sans tenir compte ni de la "qualité", ni des effets :
- Le curie (Ci) = 1 curie correspond à l'activité de 1 gramme de radium, soit 37 milliards de Bq.
- Le becquerel (Bq) = nombre de désintégrations en une seconde.
Celles qui tiennent compte de la notion de dose absorbée :
- Le rad (rad) = 0,01 gray.
- Le gray (Gy) = 1 gray correspond à 1 joule/kg et à 100 rad.
Celles qui tiennent compte d'équivalent de dose (effets biologiques) :
- Le rem (rem) = 0,01 joule/kg.
- Le sievert (Sv) = 100 rem (attention le siervert mesure aussi d'autres grandeurs, ce qui ajoute encore à la confusion).
C'est ainsi que lorsque l'on vous parle en rad, on vous trompe d'une certaine façon en oubliant de préciser que pour une même dose absorbée de 30 rad, par exemple, les effets biologiques correspondront à 0,3 Sv si l'irradiation est faite par un rayonnement gamma, et à 3 Sv si c'est par un rayonnement alpha, soit 10 fois plus.
Et, si l'on vous parle en becquerels, c’est encore plus trompeur, car si pour 1000 Bq venant du carbone 14 cela correspondra à 0,0002 mSv*, pour de l'uranium 238 cela correspondra à 0,5 mSv*, soit 2500 fois plus, et cela correspondra à 120 mSv* si les 1000 Bq proviennent du plutonium 239 (le plutonium n'est jamais naturel).
600 000 fois plus de dégâts biologiques à quantité d'irradiation égale, si la source est du plutonium 239 au lieu du carbone 14 !
Cela relativise la valeur et l'intérêt d'une information officielle donnée en Bq (sur la contamination du lait, par exemple, et encore, lorsqu'elle est donnée...) !
*Pour une inhalation rapide, et pour un adulte..., car la dose est encore 2 à 5 fois supérieure pour un enfant de 3 mois !
L'uranium appauvri, c'est quoi ?
Il y a 2 types d'uranium appauvri :
1) Celui provenant de l'enrichissement de l'uranium naturel, destiné à l'utilisation dans les centrales nucléaires, et qui consiste à passer du minerai contenant essentiellement de l'uranium 238 avec seulement 0,7 % de 235 (l'élément fissible), à 3,5 % de "235" (condition indispensable pour le fonctionnement du processus de fission dans les centrales). Le corollaire est donc la production d'un déchet : l'uranium dit "appauvri", ne contenant plus que 0,2 % de "235". La proportion est de 0,75 tonne d'uranium enrichi produit, pour 4,25 tonnes d'uranium appauvri restant. Il faut y ajouter ses éléments radioactifs de dégradation, reconstitués naturellement après le traitement, à savoir le thorium 234, le protactinium 234 et l'uranium 234.
2) Et l’uranium appauvri dit de deuxième génération, provenant du retraitement pour enrichissement/appauvrissement du combustible usé dans les réacteurs civils et militaires.
Ce produit de seconde génération se caractérise par la présence d'un autre isotope de l'uranium, le "236", et son cortège de contaminants radioactifs (sous-produits de sa dégradation), qui font de cet uranium de seconde génération un produit 20 fois plus toxique que le premier.
Or les analyses ont montré que l'on retrouvait cet isotope 236 dans les territoires contaminés par l'utilisation de ces armes.
Il faut distinguer :
- La toxicité radioactive de l'uranium appauvri.
Elle est liée à sa qualité de première ou de seconde génération (encore plus toxique pour la seconde génération), et à sa présentation en bloc compact ou en poudre, voire en poudre brûlée (toxicité due à la multiplication de la surface de contact et à la faculté d'être inhalé et ingéré).
L'activité du cylindre nu d'uranium appauvri, qui équipe les armes, est très réduite, voire rendue nulle par l'auto-blindage du métal et par les matériaux (explosifs et enveloppe métallique) qui l'entoure. Mais cela c’est AVANT l'utilisation de l'arme. Il n'en est plus de même APRES l'explosion.
Une grande partie de l'uranium appauvri est alors éparpillée sous forme de fines particules métalliques, ayant même la possibilité de s'enflammer spontanément à l'air (pouvoir pyrophorique de l'uranium). C'est ainsi que l'inhalation des poussières d'un seul obus correspond à jusqu'à 3000 fois la limite annuelle admise (l'établissement d'une dose admissible étant pourtant déjà contestable...).
- La toxicité chimique de l'uranium appauvri.
Elle est liée à sa nature de métal lourd et à sa présentation en poudre, voire en poudre brûlée, une fois utilisé.
Or, les quelques recherches de contamination des populations concernées par l'uranium appauvri, notamment dans les Balkans, a conduit à trouver 100 % de résultat positif.
Le syndrome de la guerre du Golf
Il est probable que les troubles variés (et les décès) constatés dans les différentes troupes ayant participé aux derniers conflits armés (mais aussi dans les populations locales), soient liés à l'utilisation de l'uranium appauvri (bien qu'il ne faille pas pour autant oublier la quantité de médicaments et de vaccins, parfois expérimentaux, utilisée sur ces personnels).
LES VRAIES RAISONS DU REMPLACEMENT DU TUNGSTENE PAR L'URANIUM APPAUVRI ?
Nous avons vu que les raisons invoquées, haute densité et grande dureté, ne résistent pas à la comparaison avec le tungstène. Les raisons sont donc à chercher ailleurs.
La première hypothèse est le faible coût dû au fait qu'il s'agit dans tous les cas d'un déchet. Serait-ce une façon de recycler une partie des déchets nucléaires ?
Le pouvoir de l'uranium de s'enflammer spontanément à l'air, si catastrophique qu'il soit pour l'environnement et les populations, augmente l'effet dévastateur des armes, et c'est peut-être aussi un argument pour son utilisation, même s'il est inavouable ?
Enfin, habituer/préparer insidieusement l'opinion publique à l'utilisation d'armes nucléaires tactiques miniaturisées, ne serait-il pas la cerise sur le gâteau nucléaire ?
Quelles qu’en soient les raisons, cette dispersion de l'uranium appauvri est inadmissible et doit être interdite au plus vite par les conventions internationales.
Par ailleurs, il est cocasse de constater que cette dissémination se soit faite dernièrement à l'occasion d'une prétendue chasse aux armes de destruction massive ou au terrorisme.
IRAK, SUITE A LA GUERRE DU GOLF DE BUSH PERE
Paradoxalement, ce type de grave atteinte génétique n’est pas la plus dramatique pour l’humanité, les plus graves sont les atteintes du capital génétique plus faibles, mais plus nombreuses et plus sournoises, qui vont être transmises de générations en générations, ou qui handicapent « légèrement », comme un bec de lièvre, un sexe mal formé…
Le nucléaire c’est cela aussi, au-delà des belles publicités d’Aréva/Orano et d’EDF…